Bonsoir,
voici quelques mots sur mon ressenti lors de l'écoute de cet ensemble. La configuration se compose des Avalon Transcendent drivées par l'ampli McIntosh MC452 et le pré-ampli McIntosh C2300. La source, un serveur Sooloos converti par le DAC 8 de la marque Audio Research. Toutes les plages écoutées sont issues de CD rippés. Aucun fichier HD.
Côté amplification. Tout à fait dans la tradition et dans le design de la marque, ce tandem MC452/C2300 est bien né. Sobriété et grands yeux bleus dessinent les façades sombres et sobres de ces machines. Pas de doute, c'est du Mc. Les 450W par canal délivrés par cet imposant bloc guide les enceintes, tout en douceur, mais avec une rigueur jamais mise en défaut durant cet essai, cela quelle que soient la demande en courant. Je ne reconnais pas totalement la signature sonore de la marque avec ce nouvel ampli, qui me semble évolué vers plus de transparence que ce à quoi Mc nous a habitué. A vérifier.
Détail amusant, le pré-ampli C2300 offre en spectacle ses tubes qui sont disposés, non pas sur la carte proche des composants, mais en ligne et visible par une fenêtre sur la partie supérieure du capot de l'appareil. La base des tubes est illuminée par des LED de teinte verte.
C'est à quatre mains que nous glissons l'ampli sur son meuble.
Il m'arrive souvent de ressentir des petits manques lors de l'écoute de fichiers. Cela par rapport à mes habitudes d'écoutes vinyles (indécrottable...). Je constate que ce ne fut pas le cas dans cette configuration. Je ne peux m'empêcher d'attribuer une partie au moins de ce résultat au DAC 8. Ce sentiment m'était déjà apparu lors d'une autre écoute qui faisait appel à ce convertisseur, mais dans ce cas également au pré-ampli 40 th d'AR qui est franchement hors norme. Ici aussi, précision, stabilité, finesse et élégance caractérisent parfaitement cet ensemble "source".
N'ayant pas eu l'occasion d'écoutes ces éléments dans de nombreuses circonstances, je ne me sens pas apte à m'étendre plus sur leurs caractères respectifs. Je préfère me concentrer sur l'ensemble. Tous les éléments associés ici sont relativement neuf et mérite, tout à fait clairement, plus de rodage.
Pour moi, Avalon, c'est d'abord le timbre. Aucune déception de ce côté, c'est magnifique de naturel et de neutralité. L'évidence du piano, les subtiles harmoniques et la vie de l'instrument. Le musicien qui fredonne. La moindre subtilité est décryptée et restituée avec une sublime authenticité. Je n'ai jamais le sentiment d'être face à une enceinte qui en fait trop. Aucun registre ne m'apparait comme sur-jouer ou mit en avant. Les instruments sont en place à leurs justes dimensions. Petit détail, généralement, j'apprécie le fait d'ôter les caches durant une écoute. Sur ces Avalon Transcendent, ce ne fut pas le cas. Le revers du cache est entièrement garni du même feutre que celui qui entoure le tweeter. Le cache vient parfaitement épousé sa forme et, de toute évidence, entre dans l'équilibre tonal de l'enceinte. Sans le cache, une certaine dureté se faisait sentir dans l'écoute. Cet enceinte est toujours très élégante, elle offre des timbres et un naturel surprenant. Beaucoup de transparence, une belle ouverture et profondeur. Ce qui se ressent énormément à l'écoute de pièces classiques. Sa capacité à faire ressentir et vivre l'ambiance d'une salle rend les écoutes live réalisées ici très prenantes.
Dans cette configuration, l'enceinte est rapide et le grave tendu. Les écoutes à volume réaliste sont au programme et même à fort volume restent équilibrées. L'enceinte ne manque pas de grave, mais je garde une petite frustration par rapport au (très) bas du spectre que j'aime un peu plus physique. J'apprécie que le son "descende" jusqu'au sol, ce qui me donne un sentiment d'encrage de la scène sonore. Je n'ai pas retrouvé cette sensation. Cela ne m'avais pas marqué lors de ma précédente écoute au salon. Le rodage des enceinte va sans aucun doute améliorer ce point en libérant une partie de ce registre, à mon goût, encore un peu discrète. J'aurais plaisir à parfaire cette écoute plus tard avec un matériel qui aura vécu quelques heures de plus. Je n'ai pas encore de réponse précise par rapport à la manière dont le filtre travail, mais il semble plausible qu'il s'agisse d'un système 2.5 voies. Le filtre ne permet pas le bi-câblage.
Entre autres plages écoutées, Glenn Gould variations Goldberg, du blues avec le live in Los Angeles de John Mayer ou Just one night de Clapton. De l'orgue avec une Fugues de Bach. Aussi Misa Criolla la version de Mercedes Sosa. Ou encore différentes plages pop et rock dont Dire Strait Brothers in arms.
Merci de m'avoir lu.
Dans toute chose il y a une faille.
C'est ainsi qu'entre la lumière.
Leonard Cohen