Je voyais un peu ce concert comme un pari. Comment le ton assez intimiste et l'atmosphère particulière des albums studio d'An Pierlé & White Velvet allaient-ils passer la barre du concert? Surtout dans le cadre d'un festival comme le BSF avec tout ce qu'il implique de parasitage sonore causé par les infinis bavardages de nombreux festivaliers que l'on a envie d'inviter à aller poursuivre leurs conversations dans un bar, loin du podium! (oui, j'ai l'art de me faire des amis;-) )?
L'exercice d'hier s'annonçait d'autant plus périlleux passionnant que j'étais accompagnés de deux charmantes jeunes adolescentes dont l'une au moins était-là à contrecoeur, car "elle n'aime pas la musique de vieux". D'accord j'avais quelque peu imposé le concert. Histoire de lui faire entendre autre chose que la bouillie radiodiffusée habituelle!
Et voilà que le concert fut vraiment très bon! L'énergie, le surcroît de puissance déployés en scène par An Pierlé & White Velvet ont impeccablement fonctionné. De même d'ailleurs que la communication avec le public, la complicité entre musiciens et la gaîté dégagée par An Pierlé, qui s'est révélée être une sorte de lutin perpétuellement en mouvement (d'où peut-être d'un gros ballon comme siège aux claviers?)
De la musique bien sur, du chant, de qualité et une ambiance pleine de vitalité. Un fort bon moment donc!
Un regret un seul: la brièveté du set, due sans doute à la programmation serrée du BSF.