de Atanasoff le Mer 8 Juin 2011 14:21
Bonjour à vous,
Sujet très en vogue s'il en est que le "Cloud computing" ou, "l'informatique dans les nuages".
L'offre professionnelle est déjà bien établie pour les données des entreprises. Mais la tendance à prendre le train en marche n'est vraie que pour les grosses structures qui désirent bénéficier de la souplesse que peut offrir le modèle "Cloud".
Les cabinets d'études montrent que les PME ne font pas le pas du Cloud, restant pour le moment réservées sur un éventuel projet.
Les avantages sont pourtant multiples. Je ne citerai que la synchronisation exacte de tous les fichiers sur plusieurs machines, au sein d'un ou plusieurs sites. J'utilise personnellement une de ces solutions avec plaisir pour mon travail et mes machines personnelles. Mais la musique n'est pas à l'ordre du jour, car j'attends une certaine maturité du modèle au niveau multimédia afin de l'évaluer.
On pourrait citer de façon non exhaustive: le risque de piratage des données, la perte de données par problème de synchronisation (rare, mais déjà vu), la facilité de saisie de données "critiques" par les autorités publiques (on n’a normalement rien à se reprocher, mais toute instance physique ou morale a ses petits secrets...).
Il était donc tout naturel que l'on fasse bénéficier un jour le privé de cette technologie, même si elle n'est pas encore arrivée à maturité.
Alors bien évidemment, les acteurs du marché fourbissent leurs armes avec leurs habitudes particulières.
Ici, dans le cas d'Apple, faire croire à l’innovation sous forme d'un "Buzz", comme à l’accoutumée. Il n'y en a bien évidemment aucune, et l'offre pour le public existait déjà avant cette annonce. C'est que l'investissement de 500 M$ pour leur nouveau data center devra se montrer rentable.
Bien entendu, le futur utilisateur sera en droit d'attendre une parfaite intégration au sein de son système favori, au risque d'essuyer un échec. C'est en ce sens qu'Apple devrait proposer une valeur ajoutée à son produit tout au long de son évolution. Certains estiment que le Cloud est une sorte de révolution dans la manière d’appréhender la gestion de l'information.
Il y même des projets assez ambitieux, comme le projet "Chromebook", de Google, qui certifie pouvoir réinstaller totalement un ordinateur avec ses données suite à une perte totale, un vol, etc.
Ou encore le UbuntuOne, Cloud pour les utilisateurs d'Ubuntu, OS sous Linux, avec partage de la musique, aussi sur son smartphone (possibilités sous Windows).
Bref, chaque produit Cloud a ses spécificités propres et chacun se différenciera par cela.
Je pense que l'intérêt d'analyser le Cloud d'Apple ne se pose que pour les utilisateurs de ce système, et non par l'ensemble des audiophiles, comme LA nouvelle invention de la décennie.
Mais venons-en à nous, audiophiles... à quoi bon cela pourrait-il nous servir ?
S’il est entendu que nous sauvegardons, ou tout au moins mettons à jour un double de notre chère collection de CD ripés et autres achats en ligne, l'intérêt du Cloud pour la musique reste pour moi assez limité.
À quoi bon en effet dupliquer nos morceaux sur un nuage, pour en avoir une copie sur chaque machine du domicile ?
Les disques NAS, équipés de protocoles de partages font déjà très bien l'affaire (et si vos morceaux ne passent pas pour une raison ou une autre, il vous reste le bon vieux partage de fichiers physique sur votre réseau local).
Et pour ceux, qui désirent une solution "maison", il existe des solutions très faciles à mettre en oeuvre, en tant que serveur musical (attention: je ne parle pas de lecteur, à raccorder sur l'ensemble Hi-Fi) - nous en reparlerons).
Reste alors le cas de ceux qui ont plusieurs domiciles... là effectivement, cela peut avoir un bel intérêt, de savoir sa bibliothèque de fichiers à jour dans ses différents lieux de résidences/travail. Y compris une offre mobile pour compléter le tout... À condition de disposer d'une fonctionnalité de miroring! A ne pas confondre avec le miroring de disque dur. Non, ici il s'agit d'une fonctionnalité permettant de convertir à la volée vos ficher wav, Flac, Alac, en fichier de type mp3, aac, bref, de la famille qui ne prend pas de place afin de se sentir à l'aise dans vos appareils portatifs.
Je ne vois en effet aucun intérêt à charger une collection de fichiers Flac dans un Smartphone muni d'une méga-carte mémoire... pour le brancher sur un ensemble audiophile ? Restons sérieux.
Apple propose une déclinaison légèrement différente de la fonction de mirroring, je cite: « En outre, les morceaux que vous n’avez pas achetés sur iTunes ne sont pas en reste, grâce à iTunes Match, un service qui remplace vos morceaux par des versions AAC à 256 kbit/s sans DRM s’ils font partie du catalogue de plus de 18 millions de morceaux de l’iTunes Store ».
Et cela peut poser problème... Pourquoi du AAC à 256 et pas autre chose, pourquoi un remplacement d'office ? Est-ce que mes fichiers looseless obtenus en dehors de l'Apple Store seront modifiés, écrasés, réduits ? Bref, une ingérence dans votre vie multimédia qui ne sera pas au goût de tous, je vous laisse seul juge.
Je finis sur une note personnelle, où je préférerai pour ma part, une offre Cloud tout ce qu'il y a de plus basic, à savoir, une simple synchronisation de tous mes fichiers au travers du nuage, sans interventionnisme de la part de l’opérateur, si possible, le plus indépendant. Espérons que les gens ne s'y tromperons pas, ceux-là mêmes qui critique une ingérence croissante dans leur vie de tous les jours, par le contexte électronique de notre époque.
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Atanasoff le Mer 8 Juin 2011 14:45, édité 2 fois.