de VEYS le Mar 16 Fév 2021 17:43
J'ai eu la possibilité de suivre les conférences des Radio-Days et cet article résume bien l'évolution du DAB+ et de l'écoute en numérique de la radio en Belgique.
Le numérique en passe de détrôner la FM
L'Avenir* - 12 fév. 2021
Ce samedi, c’est la journée internationale de la radio. En préambule, l’association maRadio.be (projet coopératif qui réunit les acteurs du secteur radiophonique tant public que privé) a publié les résultats de sa grande étude annuelle réalisée fin 2020 par Ispos sur les habitudes d’écoute des Belges francophones. Elle a également dédié une matinée d’étude au sujet.
On en tire les grands enseignements.
1. Un tiers d’écoute sur les plateformes numériques.
Selon le sondage, un auditeur francophone sur cinq choisit le DAB + pour écouter la radio. Désormais, les plateformes numériques (DAB +, télévision et internet) représentent un tiers du volume d’écoute, avec pour la première fois le DAB + comme première plateforme numérique privilégiée.
La FM s’essouffle quant à elle, avec une érosion de 15% en deux ans. Si cela continue de progresser de la sorte, la bascule numérique (un plus fort volume d’écoute en numérique qu’en FM) devrait se faire dès la fin de cette année.
«Cela va très vite, note Éric Adelbrecht, administrateur délégué de maRadio.be. L’écoute digitale a sans doute été accentuée par le confinement, mais cela va durer.»
À noter que cette modification de comportement d’écoute s’accompagne d’un taux de satisfaction de 93% pour ceux qui écoutent à domicile et même 96% dans le véhicule. La raison principale d’insatisfaction est la mauvaise réception. L’équipement de nouveaux sites en 2021 devrait augmenter la qualité de celle-ci.
2. Une notoriété en forte hausse.
Plus de 80% des auditeurs francophones savent maintenant ce qu’est le DAB +. Et pour la première fois, plus de la moitié des francophones ont par ailleurs écouté la radio sur au moins une plateforme numérique, une nette progression poussée par internet et surtout par le DAB +. Cette notoriété devrait encore augmenter avec le lancement au printemps prochain des MUX (multiplex) locaux pour les radios indépendantes.
3. Érosion de la FM compensée par le DAB +.
En termes de volume d’écoute, la FM s’érode (81% il y a deux ans, contre 66% aujourd’hui) au profit de l’écoute sur les plateformes numériques, qui passe de 19% à 34%.
C’est le DAB + qui compense le mieux cette érosion de la FM. La part d’audience du DAB + côté francophone passe ainsi de 2% à 14%, qui devient pour la première fois la première plateforme numérique pour écouter la radio. Le DAB + booste par ailleurs le média radio.
«Il ajoute 6% de population en plus à celle qui écoute en FM, 8% en plus pour l’écoute en voiture et 4% en plus pour l’écoute sur un récepteur domestique», démontre encore l’étude.
4. Taux d’équipement: 20% Cette hausse d’écoute et de notoriété du DAB + s’accompagne d’une hausse du taux d’équipement. La vente de récepteurs domestiques compatibles DAB + a progressé de 40% par rapport à 2019. Le secteur espère que le gouvernement va interdire la vente de récepteurs uniquement FM. Dans les voitures, le DAB + est devenu un équipement standard, bien aidé par une obligation légale européenne.
5. À quand l’abandon définitif de la FM ?
C’est la question à 1 euro. Aucune date n’est encore fixée. En Europe, la Norvège l’a fait en janvier 2017, la Suisse s’apprête à y passer en août 2022 (radios publiques) et janvier 2023 (radios privées). Chez nous, certains évoquent la fin du plan de fréquences actuel, c’est-à-dire 2028.
Mais les opérateurs radios – ceux qui sont présents en FM et en DAB + autant que les petites infrastructures privées qui ont peu de moyens – souhaiteraient aller plus vite, pour des questions de coût.
Copyright © 2021 Editions de l'Avenir. Tous droits réservés
Copyright © 2021 Belga. Tous droits réservés
Tout plan subjectif transite par un objectif !
Système HDG - Hétéroclite, Dépareillé et Gouailleur !