Le Pivert a écrit:ThL a écrit:Je ne suis pas sûr qu'écouter une oeuvre dans un mange-disque puisse hérisser mes poils comme dans mon installation actuelle
Et bien quand une de mes oeuvres préférées passe dans mon radio réveil, j'en suis tout aussi retourné que sur un autre système, question de sensibilité sans doute ?
C'est peut-être ce qui fait la différence entre un audiophile et un mélomane.
Certains écoutent leur système, en ce qui me concerne la musique a la priorité.
Je suis tombé sur cet article en flânant sur un autre forum, est-ce que ça réconcilie tout le monde?
Le mélomane pur prend son pied en écoutant sa musique preférée sur un ipad, un autoradio ou une chaine hifi roulée sous les aisselles, son cerveau fait plus facilement abstraction de la qualité de restitution. Il a conscience que seul le live est le live, au delà de ça peu importe le vin tant qu'il a l'ivresse.
L'audiophile ne s'avoue jamais vaincu pour avancer dans la quête du système qui pourra lui offrir le plus de plaisir à l'écoute de la musique qu'il aime, il se retrouve plus facilement irrité par la médiocrité du vecteur de transmission musicale qu'est le matériel audio.
L'audiophile mélomane peut choper le frisson sur sa musique préférée jouée sur un ipad, mais se délecte aussi d'entendre toutes les subtilités, de ressentir l'énergie, de plus se rapprocher de la beauté du live, amplifié pour certains, purement acoustique pour d'autre, à travers la mise au point d'un système de reproduction musicale le plus aboutit possible.
Le mélomane n'a pas de maladie particulière vu que seule la musique l'intéresse, pas sa qualité de reproduction en premier lieu, tant qu'elle garde assez de cohérence, et oui.,.. la musique diffusée sur un transducteur large bande de matériel basique telle un ipod, est au final cohérente.
La principale maladie de l'audiophile est la changite aigue, le symptome premier de frustration associé est le manque de cohérence du résultat sonore obtenu (dont l'audiophile prend parfois conscience sur le tard, à son corps défendant), les associations matérielles conduisant souvent à des excès de colorations et déformations en tous genres. Sa quête en passe bien souvent par le manque de définition qui mène vers trop d'analytique, le manque de fluidité qui le mène vers la sous définition, le manque d'énergie qui le mène vers des amplifications plus brutes que fines, le manque de rapidité qui le mène vers des enceintes plus rapides que riches en timbres.... jusqu'au jour où toutes ces expériences lui donnent une ligne conductrice médiane menant sur le chemin de la cohérence et du compromis qui lui convient personnellement le mieux, mais aussi lui donnant les armes pour, quand c'est possible, continuer la quête du plus de tout, sans rogner sur la cohérence, donc en ayant à tout moment ce qu'il faut pour apprécier la musique en mélomane qu'il est.
Un audiophile sur la bonne voie à de quoi séduire le mélomane en somme (et donc de se séduire lui même....)