Comment reconnaissons nous la musique "live"?

[edbrux]

Je crois que c'est surtout une question de dynamique. Nos chaînes, même le top du top, ont un rendement "médiocre". Mesurez en watts le son d'un piano et mesurez à la sortie d'un HP après passage par micro, préamp, amp, baffles combien de Watts il faut pour obtenir le rendement du piano en live et surtout sa dynamique?

Toute nos musiques sont compréssées = moins de dynamique. J' ai enrégistré en live ( sur Revox PR 99 ) un piano, pas un CD ne peut donner le même résultat : pourtant le PR 99 a une rapport signal/bruit de seulement 66 db à 38 cm/sec.

Je crois que nous devons rester modeste et profiter de nos installations et de temps en temps écouter un piano, un saxo, un concert de musique classique pour réaliser combien d'années lumières nous sommes du " son live " et rééduquer nos oreilles en tenant compte de ses critères.

[Philippe Martiat]

Vraiment intéressant. La musique enregistrée sur le Revox était-elle reproduite par le même système. Autrement dit, est-ce que ce sont les limitations du CD (16/44.8) qui sont responsable?

[Naturel]

Avec les bandes grâce à une certaine tolérance, il est possible de "jouer" dans une certaine mesure avec les crêtes. Ce qui n'est plus possible en numérique où les "clips" apparaissent de façon beaucoup plus contraignante.

Même aujourd'hui, si la bande est dans un état de conservation suffisant, il est possible de sortir une quantité d'information remarquable de ce support.

[Naturel]

Une anecdote. Il y a quelques mois, en discutant avec un orthophoniste, je m'étonne de le voir travailler avec des Revox et des bandes pour faire la ré-éducation auditive de ses patients. Face à mon incompréhension de le voir travailler avec cette belle batterie de 4 Revos B77, il me dit : "je travaille avec l'analogique parce que quelqu'un qui doit ré-apprendre à entendre ne décode pas convenablement le son digital. A titre d'exemple, si vous écoutez les applaudissements qui débutent à la fin d'un morceau de musique dans le cadre d'un concert. Les premiers claquements de mains, en digital sont impossible à différencier du bruit de billes de métal qui tombent sur une tôle d'acier. C'est notre cerveau qui sait qu'à la fin d'un morceau de musique en concert vont venir les applaudissements et donc qui fait le lien. Mais pour quelqu'un qui ne le sait pas ou plus, sur support digital, ce son n'est pas possible à décripter. Alors que sur une bande ou un disque analogique, oui." Ce n'est qu'une anecdote, mais elle est révélatrice.

Ce même orthophoniste m'a confié qu'il allait tester un nouveau système en 96khz qui semble fonctionner dans le cadre de son travail.