L'orchestre le La Monnaie: cordes somptueuses, qui n'ont (presque?) rien à envier à LA version de référence de Karl Böhm. Début de l'acte III d'une noirceur magnétique et sidérante. Niveau orchestre, tout y est.
Les chanteurs m'ont moins convaincu, mais il se peut j'aie vu la distribution peût-être la moins expérimentée (2 couples de chanteurs alternent selon les dates).
Mise en scène contemporaine, très dépouillée au 1er acte (ça m'a fait peur - de la toile de parachute pour évoquer les voiles du bateau, et that's it; ou à peu près - je me suis dit: il y a décidément matière à une thèse de doctorat sur les influences des restrictions budgétaires sur le degré d'abstraction des mises en scènes contemporaines...). Mais les actes II et III ratrappent tout et sont magnifiques (mais dépouillés).
Complet hélàs. Sinon je serais allé le revoir une 2nde fois.

La magnificence des cordes, en live, et la place superlative dans la salle, me font une fois de plus penser que tous systèmes confondus (ou presque...), la hifi moderne sur-pète de détails (fort bien), mais manque de matérialité (dommage).
Orfeo