LUXMAN LE RETOUR

Ampli, pré-ampli, intégré. Petit signal deviendra grand.

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede frisounette le Jeu 3 Fév 2011 02:13

Naturel a écrit:Dans la Revue Diapason hors série 2011, apparait un CR élogieux du Luxman SQ-38U. Il le flatte souvent devant le Leben CS-300X ou l'Acoustic Masterpiece AM-201. Evidement, il reste le prix... 4900 € ce n'est pas rien, d'autant que le Leben est à 2800€ et l'Acoustic à 3000. En revanche, le Luxman offre un belle entré phono MM et MC avec sensibilité réglable et un filtre passe bas pour le vinyle. Mais là je ne fais que répercuter les propos de Diapason qui malgré tout me donne envie de croiser cette belle pièce.


Diapason l'a comparé effectivement a plusieurs autres amplis, dont l'AM201 ... mais à mon avis, il devrait davantage etre comparé à l'Air Tight ATM1s (qui lui vaut 6 000 euros ... ce qui au final me fait penser que le Luxman SQ38u n'est pas si mal placé que ca en prix car il intègre un étage phono MM et MC à priori de très bon niveau + également un ampli casque).
le SQ38u est d'ailleurs comme l'AT ATM1s un ppEL34.

perso, j'aimerais bien l'écouter sur mes tannoy pour comparer à mon ATM1s ... je le sents bien cet ampli ;)
frisounette
Membre débutant
 
Messages: 134
Inscription: Ven 9 Juil 2010 14:32

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede frisounette le Jeu 3 Fév 2011 02:18

petit Hors sujet :

un autre intégré qui marche vraiment très bien et que Diapason aurait du mettre dans son comparatif , c'est le Copland CTA405 (pp de KT88) ... qui lui aussi au passage a un très bon étage phono à tube intégré
c'est un vrai bon rapport qualité / prix vu ses qualités sonores (j'ai eu l'opportunité de l'essayer sur plusieurs enceintes, dont mes tannoy)

http://www.copland.dk/

fin du Hors sujet ... ;)
on peut revenir aux Luxman ... :D
frisounette
Membre débutant
 
Messages: 134
Inscription: Ven 9 Juil 2010 14:32

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede dante47 le Jeu 3 Fév 2011 03:19

Voici un compte du mag TED par Québec Audio & Vidéo - août-septembre 2010

Bonne lecture ;)

Image

http://www.luxman.co.jp/global/product/ia_l-509u.html

Amplificateur intégré L-509u de Luxman

Le retour annoncé d'une marque mytique.

Par George Poulin

J’ai rencontré Philip O’Hanlon de On a Higher Note pour la première fois au Hilton Bonaventure à Montréal le 27 mars dernier, lors du Salon Son et Image. Philip est à la tête de
On a Higher Note (fondée en 2001), le distributeur nord­­-américain exclusif pour les électroniques Luxman, les enceintes d’origine sud-africaine Vivid et les tables tournantes Brinkmann (Allemagne). Le distributeur s’est surtout fait remarquer au début avec la distribution des produits Halcro et Emm Labs.

Luxman n’est pas distribué dans l’est du Canada pour le moment, mais pourrait fort bien l’être éventuellement.

Luxman fait partie de ces quelques marques chères aux audiophiles, dont l’histoire est indissociable de celle de la grande histoire de la haute fidélité. Les origines de Luxman remontent en fait à juin 1925. Lux Corp. débute alors en tant que département de pièces de radio chez Kinsuido Picture Frame Store, une entreprise d’importation basée à Osaka au Japon. Il faut se rappeler que la radio était le média en vogue de l’époque. Éventuellement la gamme de produits s’élargit, et Lux commence à fabriquer des phonographes en 1928, puis des transformateurs dont la qualité est vite reconnue. Les premiers amplificateurs de puissance Luxman apparaissent à partir des années 50. Ce sont d’abord des amplificateurs à tubes ; les premiers amplificateurs intégrés, ancêtres directs du L­-509u qui s’avère l’objet du présent banc d’essai, remontent à 1968 quand Luxman introduit les SQ-505 et SQ-507. Les amplificateurs Luxman, surtout ceux à lampes, sont particulièrement bien reçus par la communauté audiophile. Parallèlement, Luxman commence à offrir des kits à assembler en 1971, sous l’appellation Luxkit.
Mais le monde bascule pour le vénérable manufacturier quand, en 1985, Alpine Electronics en devient propriétaire. Commence alors pour Luxman une longue et douloureuse agonie, provoquée par le désir d’Alpine de se servir de Luxman dans une guerre de parts de marché contre le géant japonais Yamaha. Des produits de qualité inférieure et bon marché, fabriqués dans les usines d’Alps, sont ainsi vendus sous l’appellation Luxman. Alpine retire Luxman de ses réseaux de distribution traditionnels et spécialisés (qui n’y voyaient plus grand intérêt de toute façon) et oriente la distribution vers les grandes surfaces. Cette erreur de stratégie causera un tort considérable à la marque prestigieuse et la disparition effective de Luxman des marchés nord-américain et européen vers la fin des années 80.

Luxman passe ensuite au coréen Samsung (1995), retourne à des intérêts privés japonais en 2000 puis, en 2009, passe finalement aux mains du holding IAG (International Audio Group), dont le portfolio de marques comprend aussi Wharfedale, Quad, Audiolab, Mission et Castle.

Luxman aujourd’hui
L’offre de produits de Luxman est très généreuse. Elle comprend 2 lecteurs CD et 3 lecteurs CD/SACD ; les plus récents (D-05, D-06 et D-08) sont d’ailleurs équipés d’un transport conçu et fabriqué par Luxman. Le catalogue de la compagnie comprend aussi 3 amplificateurs pour casques d’écoute (P-1, P1u et P-200) et 2 préamplificateurs phono (E-1 et E-200). Mais c’est au rayon de l’amplification que l’offre est la plus vaste : fidèle à sa tradition, Luxman offre ainsi des amplificateurs à tubes (SQ-38u, SQ-N100 et MQ-88), et d’autres à transistors, dont les non moindres monoblocs B-1000f (des géants de 141 livres chacun offerts au prix d’aubaine de 50 000 $/pièce) et le préamplificateur C-1000 (lui-même offert pour la bagatelle somme de 30 000 $), introduits en 2005 pour souligner le 80e anniversaire de la compagnie. Certains fonctionnent en pure classe A (M-600A et M-800A, L550A II et L-590A II), les autres en classe A/B (intégrés L-505u, L-507u, L-509u). Tous ces appareils ont ceci en commun qu’ils sont fabriqués au Japon avec, aux dires de la compagnie, un soin maniaque et avec des pièces choisies et testées minutieusement, dans un cadre de tolérance très stricte. Les transformateurs sont d’origine japonaise et fabriqués selon des cahiers de charge exclusifs à Luxman.

Intégré L-509u
Lors de notre rencontre au SSI, Philip a gracieusement accepté de me laisser repartir avec l’intégré L-509u (qu’il avait en démonstration avec le lecteur numérique D-06), pour les fins de ce banc d’essai.
Le L-509u est un intégré de 120 watts par canal (8 ohms), avec une alimentation particulièrement généreuse et soignée qui double sa puissance (240 watts) sous une charge de 4 ohms. C’est d’ailleurs le soin apporté à l’alimentation qui constitue la principale différence entre le L-509u et ses « petits » frères L-505u et L-507u. Le L-509u est un appareil visuellement impressionnant (18 po x 7 po x 17 po), faisant osciller la balance à plus de 63 livres. Trônant au sommet de la gamme des intégrés de Luxman, il est équipé du même sélecteur électronique que l’on retrouve sur le préamplificateur de référence C-1000f, une merveille de précision conçue pour réduire au minimum la contamination entre les deux canaux et la détérioration du signal sonore. Le contrôle de volume situé à droite de l’appareil est quant à lui en cuivre solide et provient du préamplificateur à tubes CL-88. Il y a un véritable plaisir physique à manipuler ces commandes, et l’impression de précision et de qualité est réellement impressionnante.

L’appareil offre un look résolument rétro, et il partage avec les autres intégrés de la série, des VU mètres fort attrayants, que l’on ne retrouve plus guère que chez Macintosh et Accuphase, aujourd’hui. Sur le plan esthétique, on ne peut pas dire que L-509u soit dépouillé, beaucoup s’en faut, mais l’ensemble est néanmoins très réussi et dégage une extraordinaire impression de qualité et de classe qui ne manque jamais d’attirer le regard.

Outre les séduisants VU mètres (que Luxman offre depuis les années 60), la façade présente aussi des contrôles de tonalité (Balance, Bass, Treble) que l’on retrouve rarement de nos jours sur les appareils haute-fidélité. Tout comme Yamaha, dont nous faisions un banc d’essai du remarquable intégré A-S2000 dans le numéro de décembre 2009-janvier 2010, Luxman croit que les contrôles de tonalité permettent de compenser pour les imperfections inévitables des pièces d’écoute et les mauvais enregistrements, qui sont légion. Pour les puristes, une simple pression sur le bouton Line Straight permet de désactiver ces contrôles, rendant ainsi sa « pureté » au signal original.

Les amateurs d’écoute au casque seront ravis de trouver une prise pour casque d’écoute sur la partie avant gauche de l’appareil, tout juste à côté du bouton de mise en marche. Les propriétaires de table tournante, pour leur part, trouveront à l’arrière des prises phono MM et MC, dont Luxman affirme qu’elles sont d’excellente qualité. Le L-509u offre aussi des prises pouvant accommoder deux paires d’enceintes (A et B), particulièrement bien conçues et pouvant facilement recevoir et tenir bien en place de gros câbles ou de grosses fiches. Il y a 4 paires d’entrées RCA et 2 paires d’entrées balancées. La connectique permet d’utiliser les sections pré et amplification isolément. Le L-509u n’est pas livré avec une télécommande.

Finalement, le L-509u profite du système ODNF (Only Distortion Negative Feedback) version 2.2 développé par Luxman et qui, prétend le manufacturier, serait beaucoup plus efficace que les systèmes conventionnels de contre-réaction (negative feedback) pour diminuer la distorsion (THD extrêmement bas de 0,003 % à 1 kH et 8 ohms sur le L-509u) sans affecter le signal.

La chaleur produite par l’amplificateur semble confirmer ce que j’ai entendu, à l’effet que le L-509u aurait un bias assez prononcé en classe A. Les dissipateurs de chaleur (à l’intérieur du châssis) dissipent efficacement cette chaleur.

Écoute
Aussitôt branché, le Luxman me surprend par une signature sonore aux antipodes de ce à quoi je m’attendais et ces attentes, bien sûr, étaient fondées sur le souvenir lointain que je gardais des amplificateurs à lampes de la marque, à la signature sonore chaude et un peu sombre. Le L-509u affiche sans aucune gêne sa personnalité à transistors et s’impose immédiatement comme un intégré avec une personnalité forte et complexe, dont la présentation est lumineuse, aérée et transparente. S’il y en a (il y en a toujours), les traces de coloration sont à peu près inaudibles.

La présentation du L-509u est très énergique et même autoritaire. L’énergie du L-509u est manifeste sur toute l’étendue du spectre et de toute évidence, ce n’est pas un appareil qui s’en laissera imposer, quel que soit le genre de musique. Le contrôle et l’énergie qui caractérisent cet appareil procurent des écoutes particulièrement vivantes et stimulantes, pendant lesquelles tout le contenu musical émerge des ténèbres avec une vitalité surprenante. L’appareil excelle à reproduire les contrastes dynamiques et s’adapte avec une facilité déconcertante aux changements de rythme et d’intensité.

Ce Luxman est extrêmement révélateur et pas le moindre détail ne semble échapper à son regard inquisiteur ; le L-509u fouille les moindres recoins et révèle tous les secrets des enregistrements. Il possède aussi une capacité inhabituelle (et très appréciable) de disséquer toutes les composantes du tissu musical et de reconstituer ce dernier de façon parfaitement nette et structurée. Je me dois ici de souligner la capacité de ce Luxman de composer une représentation spatiale de la musique, qui est extrêmement crédible et spectaculaire. Si tout le monde n’accorde sans doute pas la même importance à cet aspect de la livraison du message musical, il y va quand même de la crédibilité de la reproduction que la scène sonore soit vraisemblable. Il faut vraiment entendre et voir la performance du Luxman à cet égard pour y croire. Au chapitre de la spatialisation, il est incontestablement ce que j’ai entendu de mieux.

Les instruments et les voix sont remarquablement séparés et différenciés, sur une scène très ample, ouverte et large. Il s’agit d’un des traits les plus remarquables de cet amplificateur et qui le place dans une catégorie résolument à part.

Les appareils à transistors peinent souvent à reproduire la musique de chambre. Les cordes peuvent avoir des sonorités désagréablement acides, les attaques d’archet peuvent être facilement agressantes et le piano, quand il est de la partie, manque souvent de corps et perd de sa richesse harmonique. Au final, le tout peut souvent sembler dysfonctionnel, souffrir d’anorexie et rendre les écoutes difficiles. Comment s’en tire le L-509u à ce chapitre ? Pour le vérifier, je mets dans le lecteur mon enregistrement préféré du quintette La Truite de Schubert, celui de Clifford Curzon avec le Vienna Octet enregistré en 1957, qui nous est offert aujourd’hui en version remasterisée par Penguin Classics. Dès les premières notes de l’allegro original, je réalise, incrédule, que ce que je m’apprête à entendre est sans commune mesure avec ce que j’ai entendu jusque-là. Le Luxman m’offre une lecture nouvelle, plus complète et achevée, plus précise aussi, plus réaliste et vivante que tout ce que j’ai entendu par le passé, d’une œuvre que je croyais connaître par coeur. L’illusion de réalité et d’individualité de chaque instrument est confondante. Ici encore, comme sur tous les disques que j’aurai écoutés avec le Luxman, la scène sonore est vaste et parfaitement organisée et l’espace ouvert et lumineux.

J’éprouve le même plaisir à l’écoute des Impromptus de Schubert sur Naxos avec Jeno Jando. Ici, le piano et sa richesse harmonique sont reproduits de façon impeccable et le plaisir de l’écoute se renouvelle d’une pièce à l’autre. Mais l’écoute d’autres pièces de piano me fera réaliser que le L-509u peut être sans pitié pour certains enregistrements plus médiocres. Cela semble avoir beaucoup moins à voir avec l’équilibre tonal de l’appareil, très neutre et ne soufflant ni le chaud ni le froid, qu’avec son pouvoir de tout révéler des œuvres et des enregistrements, - pour le meilleur et pour le pire.

Le Test Du Réel
J’ai assisté, le 23 avril dernier, à un magnifique concert de l’OSQ (Orchestre Symphonique de Québec) en l’église de Neuville près de Québec. Ce concert était consacré à 3 compositeurs russes (Tchai­kovski, Glazounov, Rimski-Korsakov), et j’ai chez moi des enregistrements de 3 des 5 pièces qui ont été jouées ce soir-là. Rien de tel, avec la mémoire fraîche de la performance en concert, pour faire une comparaison avec les œuvres reproduites, chez moi.

Écouter un orchestre dans un environnement comme une église est une expérience encore plus gratifiante, que dans une salle de concert comme le Grand Théâtre ou la Place des Arts. Dans ces grandes salles, on entend la musique ; dans une église, on la ressent et on la vit physiquement, ce qui est une expérience très différente. Cela en surprendra sans doute certains, mais un amplificateur doit posséder, pour reproduire la quantité d’énergie et le volume sonore d’un orchestre symphonique, une puissance prodigieuse, surtout pour affronter les redoutables forte, nombreux dans la musique russe et que l’on sentait de tout son corps ce vendredi soir. Il ne fait aucun doute qu’en termes de réalisme, aucune reproduction, aussi convaincante soit-elle, ne peut égaler la qualité de l’expérience de proximité que j’ai vécue ce soir-là. Mais le L-509U possède néanmoins des qualités telles qu’on en vient à croire, du moins sur les bons enregistrements, que la reproduction et le réel se touchent et se confondent.

De retour à mon domicile, je mets donc Roméo et Juliette de Tchaikovsky et les Saisons de Glazounov (thème des Belles Histoires des Pays d’en Haut) dans le lecteur et je compare avec ce que je viens d’entendre. Je ne suis pas surpris de ne pas retrouver exactement les qualités et la réalité absolue de ce à quoi je viens d’assister, parce que nous sommes dans le domaine de la reproduction et que rien au fond n’est pareil, à commencer par la salle, qui est d’une importance déterminante. Mais je suis surpris par la vraisemblance de l’illusion et si je ne retrouve pas exactement la même puissance en apparence infinie de l’orchestre et la séparation absolue des pupitres et des solistes, j’ai quand même l’impression que je suis probablement aussi près du real thing qu’il est possible de l’être avec une reproduction, aussi près que je n’ai jamais pu l’être, exception faite peut-être de ce que j’ai entendu lors de mes visites chez Verity Audio. Le L-509u pénètre le vif même du tissu orchestral et sépare chaque partie, pour tout réunifier à l’aide d’un puissant ciment organique. Je sens et ressens chaque soubresaut dynamique de l’orchestre dans mon corps, et aucune ombre ne vient voiler la scène sonore. Les timbres en particulier sont extrêmement semblables à ce que je viens tout juste d’entendre.

Les assises dans le bas registre sont remarquables. Le contrôle du registre grave est un autre domaine où la performance du Luxman le place parmi les meilleurs de classe. Le Luxman est remarquable à cet égard, dans la mesure où il descend à des profondeurs abyssales sans jamais desserrer son contrôle ni montrer le moindre signe de relâchement. Le mariage avec mes Parsifal Ovation de Verity, qui ont justement cette capacité de descendre très bas et toujours de façon contrôlée, est absolument magique. Dans tous les enregistrements que j’ai écoutés avec le Luxman, le contrôle du bas registre procurait des fondations extrêmement solides à l’ensemble du message musical. Dans une compétition de bras de fer, le Luxman écraserait sans problème la plupart de ses rivaux. La livrée de l’amplificateur dans l’aigu est étendue et raffinée, aucunement brillante.

Dans un tout autre registre, à l’écoute de l’album Fleurs 2 de Franco Battiato, j’ai véritablement l’impression que Battiato se tient en plein devant moi, le micro à hauteur de la bouche, et que tous les instrumentistes sont réunis autour de lui - comme sur une vraie scène. Encore ici, la reproduction est empreinte de vie contagieuse et de lumière et je retrouve toutes les caractéristiques humaines de la voix de Battiato : sa chaleur, sa granulosité, sa fragilité, sa gêne presque féminine. L’excellence de la reproduction des voix n’est certes pas étrangère à l’ouverture impressionnante du registre moyen par le Luxman et qui est aussi un trait caractéristique de mes Parsifal. La reproduction ne manque ni de finesse ni d’élégance et le fait que le Luxman ne manque pas de muscle ne signifie pas, au contraire, qu’il soit incapable de nuances. Le L-509u excelle aussi à extraire toutes les micro-informations du message musical, sans jamais devenir trop analytique ou perdre son organicité pour autant.
Sur certaines pièces de l’album de Battiato, incidemment, la section rythmique (basse / batterie) est solidement appuyée et le Lux­man n’a jamais failli à la tâche de suivre le rythme, tel un métronome mécanique implacable.

Conclusion
Nous présentons cet appareil ici parce que, à défaut d’être disponible sur le marché québécois pour le moment, le L-509u est apparu avec le reste de la famille Luxman sur les marchés nord-américain et européen il y a peu, et que la presse et les milieux spécialisés les ont particulièrement bien accueillis et notamment semblé particulièrement heureux du retour de la marque japonaise. Nous traitons le L-509u comme nous le ferions pour une voiture plus ou moins exotique qui ne serait pour le moment disponible qu’à l’étranger : il est bon de savoir que ces produits existent, comme il est bon de savoir ce qui se passe dans le reste du monde.

Le L-509u de Luxman est ce type d’appareil d’exception qui, quand il est jumelé à d’autres éléments de qualité, peut littéralement faire redécouvrir une discothèque entière, et réaliser les fantasmes de bien des audiophiles. On se pardonnerait probablement volontiers un écart de conduite, qui résulterait dans l’achat d’un intégré offrant des qualités aussi remarquables et dont la neutralité pratiquement impossible à prendre en défaut, la transparence, le dynamisme, l’organisation spatiale du message musical et un contrôle de fer ne sont pas les moindres. Si la chaleur et la permissivité typiques des appareils à tubes ne font pas nécessairement partie de sa signature sonore, le L-509u offre en contrepartie une effervescence et une vitalité hautement addictives, et les qualités addictives de l’appareil ne cessent d’ailleurs de croître avec l’usage.

Renseignements généraux
Prix : 9 990 $ CDN (approximatif)
Distributeur : On a Higher Note, tél. : 949.488.3004,
http://www.luxman.com

Médiagraphie
Franco Battiato, Fleurs 2, Mercury 1788381, 2008
Alexandre Glazounov, Autumn from The Seasons, Yevgeny Svetlanov - Philarmonia Orchestra,
EMI - “Classics for Pleasure”, 0777 7 67752 2 7, 1978
Franz Schubert, Trout Quintet, Clifford Curzon
and the Vienna Octet, Decca, 289 460 650-2
Franz Schubert, Impromptus, Jano Jando,
Naxos, 8.550260, 1989
Piotr Ilyich Tchaikovsky, Romeo and Juliet, Michael Pletnev & the Russian National Orchestra, Deutsche Grammophon,
4717422, 1998
dante47
Membre néophyte
 
Messages: 2
Inscription: Sam 15 Jan 2011 18:32

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede Naturel le Jeu 3 Fév 2011 11:49

Bonjour "dante47", tout d'abord bienvenue à vous sur le forum et un grand merci pour ce partage conséquent qui offre une lumière neuve sur Luxman et son renouveau.
Dans toute chose il y a une faille.
C'est ainsi qu'entre la lumière.
Leonard Cohen
Avatar de l’utilisateur
Naturel
Administrateur du site
 
Messages: 8570
Inscription: Lun 15 Fév 2010 09:59

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede froidbise le Jeu 3 Fév 2011 12:29

BONJOUR DANTE47 MERCI POUR CETTE CURE DE JOUVENCE PAPY
froidbise
Membre débutant
 
Messages: 51
Inscription: Lun 22 Nov 2010 18:19

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede Naturel le Jeu 3 Fév 2011 12:42

frisounette a écrit:perso, j'aimerais bien l'écouter sur mes tannoy pour comparer à mon ATM1s ... je le sents bien cet ampli ;)

Bonjour Frisounette,
Les 2x25w du Luxman seraient-ils suffisants pour les Tannoy ?
Dans toute chose il y a une faille.
C'est ainsi qu'entre la lumière.
Leonard Cohen
Avatar de l’utilisateur
Naturel
Administrateur du site
 
Messages: 8570
Inscription: Lun 15 Fév 2010 09:59

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede frisounette le Jeu 3 Fév 2011 17:29

Naturel a écrit:
frisounette a écrit:perso, j'aimerais bien l'écouter sur mes tannoy pour comparer à mon ATM1s ... je le sents bien cet ampli ;)

Bonjour Frisounette,
Les 2x25w du Luxman seraient-ils suffisants pour les Tannoy ?


oui totalement suffisant.
avec la plupart des tannoy, le rendement est égal ou supérieur à 93 db (pour les modèles de la série Prestige en tout cas).
mon ATM1s ne fait guère plus en puissance
avec les tannoy, c'est plus en fait la capacité en courant / la qualité des transfos de sortie qui est important ... plutot que la puissance brute.

le Luxman SQ38u fait très exactement en puissance :
> Puissance efficace continue 30W + 30Watts / 6Ω, 25W + 25 W / 4 et 8Ω

Pour les 93 db de mes Turneberry SE, ce serait parfait.
idem pour des Kensington SE de 93 db également.
sur des Kensington SE justement, pour illuster la chose, j'ai eu la possibilité de faire une écoute comparative avec mon ampli Air Tight ATM1s et avec un Air Tight ATM300 (tubes 300B, et de mémoire anviron 8 ou 10 watts de puissance)
et bien, meme si j'ai préféré avec l'ATM1s (ce qui n'a d'ailleurs pas été le cas de tous les gens présents), je dois dire qu'avec les qques watts du AT ATM300 ca marchait déjà super bien !
c'est tout l'avantage des Tannoy ... pas besoin d'une montagne de puissance et d'amplis à plusieurs dizaines de miliers d'euros pour faire marcher parfaitement les HP et avoir la musicalité au RDV ;)

frisou
frisounette
Membre débutant
 
Messages: 134
Inscription: Ven 9 Juil 2010 14:32

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede frisounette le Jeu 3 Fév 2011 18:33

merci "dante47", pour ce BE fort intéressant sur le L509u ...
d'après mes infos, le L507u serait très proche en sonorité ... pour moins cher ... et avec une gestion de volume télécommandée pour ceux qui veulent à tout prix une télécommande ...

frisou
frisounette
Membre débutant
 
Messages: 134
Inscription: Ven 9 Juil 2010 14:32

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede melo le Jeu 3 Fév 2011 19:45

oui compte rendu tres instructif merci

a votre avis je possede des JM LAB ELECTRA 1027 BE, cela donnerai quoi avec un luxman style 505U ou 507U .
melo
Membre débutant
 
Messages: 49
Inscription: Lun 31 Jan 2011 10:35

Re: LUXMAN LE RETOUR

Nouveau messagede EDU le Lun 7 Fév 2011 00:11

melo a écrit:oui compte rendu tres instructif merci

a votre avis je possede des JM LAB ELECTRA 1027 BE, cela donnerai quoi avec un luxman style 505U ou 507U .



Il faut essayer, mais je pense que ça devrais le faire ;)
Avatar de l’utilisateur
EDU
Membre amateur
 
Messages: 507
Inscription: Dim 7 Mar 2010 22:08

PrécédenteSuivante

Retourner vers L'amplification

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 61 invités